mercredi 16 juillet 2025

Avec André Leroi-Gourhan


On doit à André Leroi-Gourhan, le grand paléontologue, d’avoir dégagé les principales étapes de cette révolution qui produit le genre humain.

L’hominisation est le premier processus, celui des modifications biologiques à partir des singes hominidés. La station verticale est le facteur décisif : l’histoire de l’homme ne commence pas par le cerveau, mais par les pieds, dût notre amour-propre en souffrir ! Cette évolution biologique est souvent attribuée, selon les dogmes en vigueur, à la pression sélective. Mais il n’est certain du tout que l’évolution des espèces ait pour seul facteur la pression sélective, comme l’affirme la théorie synthétique de l’évolution. Il y a une part de hasard considérable et beaucoup de mutations seraient neutres du point de vue sélectif, comme l’affirment les « neutralistes »[1]. On peut aussi imaginer des tendances à la complexité et une ligne évolutive de l’intelligence, en reprenant les thèses de Bergson qui sont injustement passées sous silence aujourd’hui[2]. Quoi qu’il en soit, il y a bien une évolution naturelle qui conduit au genre humain.

Lecture d’Anarchéologie. Fragments hérétiques sur la catastrophe historique par Jean Vioulac (I)

J’ai eu plusieurs fois l’occasion de dire combien j’estime le travail philosophique de Jean Vioulac qui est certainement un des auteurs dont...