vendredi 31 octobre 2025

« No kids »


L’effondrement de la natalité un peu partout – seule l’Afrique résiste encore – est un signe. Comme l’homme de Neandertal, sapiens pourrait disparaître sans même avoir recours à une catastrophe nucléaire, par extinction lente, après avoir provoqué une extinction massive des êtres vivants sur notre planète. Toutes sortes de raisons sont avancées pour refuser de perpétuer l’espèce. Les femmes « émancipées » ne veulent se soumettre à la servitude de la maternité. Mettre au monde des enfants aujourd’hui est presque un crime contre la planète. Plus modestement, on avance parfois qu’avec le chômage et la crise de services publics, il devient très difficile d’avoir des enfants – alors que, objectivement, dans tous les pays riches, cela n’a jamais été aussi facile et aussi sécurisé. Des nouvelles « sexualités », qu’il vaudrait mieux ne pas appeler sexualité, apparaissent qui excluent par principe la procréation – sauf, pour les plus riches, en ayant trouvé des femmes mercenaires vouées à la mise au monde d’enfants qui seront vendu, avec prépaiement, à des couples naturellement infertiles : c’est la GPA, dont la PMA, étendue sans limite au-delà des couples formés d’une femme et d’un homme infertiles pour des raisons médicales, est devenue un complément.

Le « No kids » se répand : il y a des lieux de vacances, des hôtels, des restaurants labellisés « No kids ». Sur la commune de Maisons-Laffitte (Yvelines), une école s’est vue privée de cour de récréation par la justice. Des riverains se plaignaient des nuisances sonores (information publiée dans la presse en septembre 2025).

Ce nouveau slogan n’a pas d’autre signification que « l’humanité doit disparaître ». Les motivations hédonistes ou environnementales ne sont que le masque hideux d’une volonté de suicide collectif. On connaît l’histoire : Dieu s’était rendu compte que les hommes étaient d’incorrigibles pécheurs et décida donc de noyer l’humanité sous le déluge, à l’exception de la famille Noé et d’un couple d’animaux de chaque espèce. Les « No kids » se prennent pour Dieu, mais oublient qu’après le déluge, Dieu a noué avec les hommes une nouvelle alliance, prenant en quelque sorte son parti d’accepter l’humanité – mon exégèse de la Bible n’est sans doute pas irréprochable, mais il vaut mieux voir les choses de cette façon.

Un certain nombre de « modes » sexuelles découlent de cette haine de l’enfantement. Bien que de nombreux homosexuels fassent valoir leur « droit à l’enfant » et réclament la « PMA pour tou.te.s »  ou la légalisation de la GPA, on ne peut pas dire que leur choix de vie soit des plus favorables pour fonder une famille. Mais le développement des demandes de « transition de genre » est encore plus radical. Un homme « transgenré » en femme n’est plus un homme, mais n’est pas pour autant une femme. Et réciproquement. Le découplage entre sexualité et procréation, tel qu’il s’opère depuis deux ou trois décennies, implique les « nouveaux » seront maintenant, non plus des enfants ayant des parents, mais des « produits » visant à satisfaire un « désir d’enfant » et donc, en tant que produits, des êtres réifiés, transformés en chose, et fabriqués selon les normes de la production industrielle. On sait que la GPA est une pratique dûment encadrée, par des contrats de droit privé qui assurent les acheteurs que la vendeuse mettre en œuvre toute une série de moyens garantissant la bonne conformité du produit. On a des cas assez nombreux où le « produit » étant non conforme (maladies, etc.) est retourné au vendeur. Dans ces pratiques, il y a tout un tripatouillage franchement répugnant et on reste pantois de constater comme les éléments qui se disent « avancés », « progressistes », de notre société se livrent à ces pratiques. On trouvera, bien sûr, des sociétés archaïques où se pratiquaient certaines formes de GPA, des sociétés aussi où l’infanticide était une pratique courante, mais cet argument n’en est pas  un. Ces sociétés archaïques ne méconnaissaient pas toujours le cannibalisme ou les sacrifices humains, autrement dit elles ne faisaient pas du respect de la personne humaine un impératif absolu.

Si on comprend donc ce qui se joue autour de ces questions « sociétales », c’est tout simplement la liquidation pure et simple de ce qu’était l’humanisme, même si, comme on l’a dit, cet humanisme est resté « abstrait », écartant une partie de l’humanité. La barbarie n’est pas avant la civilisation, mais après et nous y sommes.

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