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Avec l’invention du libre-service, le commerçant ne s’adresse plus au client, et celui-ci doit se servir, puis, grâce aux caisses automatiques, se faire lui-même caissier. Il y a peu, le contrôleur de train poinçonnait le ticket du voyageur ; désormais, le voyageur doit le scanner lui-même. Avec ces permutations de rôles, il faut en faire de plus en plus, sans davantage de services en retour. L’étonnant, c’est que tout se passe comme si ces inversions ne posaient aucun problème.
Comment les
évaluer : sont-elles un progrès ou une régression ? sont-elles
créatrices ou stériles ? Subissant sans cesse de nouvelles permutations,
je suis contraint de m’y adapter, et devant l’autorité de la nouveauté qui
m’est imposée, je finis par croire que je suis dépassé, que c’est moi qui ai
tort, moi qui suis à l’envers. Un doute philosophique me pousse cependant à ne
pas capituler si vite pour vérifier si ce n’est pas le monde qui serait
retourné.
Le bon réflexe
n’est-il pas de chercher l’envers des inversions, de soulever un coin du tapis
pour voir ce qui se trame du côté des nœuds ? Si notre siècle est celui
des inversions, quelle en est la logique ?
Table des
matières :
Introduction
Partie
I : Analyse des inversions
- L’inversion
tragique
- L’inversion
comique
- L’inversion
révolutionnaire
- Les
inversions démocratiques
- L’inversion
conservatrice
- L’inversion
dans les mots
Partie
II : Dialectique des inversions
- La
pensée binaire
- L’inversion
dans la découverte scientifique
- L’inversion
dans l’invention technique
- L’inversion
dans la création artistique
- L’inversion
comme principe de méthode philosophique
- L’irréversible
Conclusion :
un monde sans envers
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